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Appel – Colloque « Le “boss anglais” et les villes de compagnie : Les Québécois d’expression anglaise et l’économie industrielle d’hier et d’aujourd’hui »

Les 9 et 10 mai, 2018
86congrès annuel de l’Acfas
Université du Québec à Chicoutimi
Saguenay, Québec, Canada

Description

Selon une vision courante de l’histoire récente du Québec, une classe «  patronale  » anglophone unilingue y dirigeait une classe ouvrière francophone sous-payée.
Certains aspects de ce modèle cadrent bel et bien avec le passé, surtout dans certaines « villes de compagnie », ou villes industrielles planifiées, de la province. En effet, à compter du milieu des années 1800, des anglophones ont planifié et établi plusieurs collectivités dans toute la province, dont Arvida, Shawinigan Falls, Asbestos et Témiscaming. L’élite de ces endroits vivait souvent dans de chics « quartiers des Anglais » et fréquentait rarement ses voisins principalement francophones.
Toutefois, en examinant de plus près ces lieux ainsi que d’autres villes de compagnie, on s’aperçoit que la trame narrative de la dominance des anglophones manque de nuance. En fait, des anglophones de toutes les classes étaient présents dans ces communautés dès leurs débuts. Plusieurs francophones dirigeaient des industries importantes comme, par exemple, la grande usine de papier de Chicoutimi. Enfin, lorsqu’on regarde les anciennes villes de compagnie aujourd’hui, on s’aperçoit que les inégalités économiques d’autrefois se sont résorbées, voire inversées. Par exemple, les quelque 1 550 anglophones qui habitent Saguenay aujourd’hui présentent un taux de chômage plus élevé que les francophones et de faibles indicateurs de vitalité communautaire.
Notre colloque, intitulé « Le "boss anglais" et les villes de compagnie : Les Québécois d’expression anglaise et l’économie industrielle d’hier et d’aujourd’hui » nous emmène à Saguenay, agglomération dont la croissance a reposé en partie sur ce modèle d’aménagement. Deux importantes villes d’entreprise planifiées y ont été établies : celle de Kénogami, implantée par la Price Brothers en 1910, et celle d’Arvida, construite par l’Aluminum Company of America (Alcoa) en 1926. Cette dernière, qui a longtemps été dotée de la plus grande aluminerie du monde, fait l’objet d’une campagne de promotion en vue d’une éventuelle inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Les présentations porteront sur les mythes et réalités concernant les villes d’entreprise québécoises, les conséquences de cet héritage et son l’influence sur les relations ethnolinguistiques au Québec à l’heure actuelle, ainsi que les réalités d’aujourd’hui dans ces collectivités. Nous planifions également une visite commentée d’Arvida et de Kénogami et une table ronde à laquelle prendront part des leaders communautaires anglophones de la région.
Ce colloque multidisciplinaire abordera les questions démographiques, socioéconomiques, historiques, culturelles et autres liées à l’implication de la communauté d’expression anglaise au Québec dans l’économie industrielle. Les thèmes suivants pourraient être explorés (cette liste n’est pas restrictive):

  • La situation socio-économique des communautés d’expression anglaise au Québec : chômage et pauvreté à travers le temps
  • Représentations du  « Boss Anglais » dans l’histoire économique du Québec : mythes et réalités
  • Culture, idéologie et discours politique en lien avec le « boss anglais » et les villes industrielles planifiées au Québec
  • Histoire des villes industrielles planifiées au Québec
  • Enjeux de développement régional et urbain
  • Urbanisme, architecture, et ségrégation linguistique dans les villes industrielles planifiées
  • Approches comparatives avec les villes industrielles planifiées hors-Québec
  • Arvida, Québec, en tant que site du patrimoine mondial

Organisateurs

Le colloque est organisé par le Réseau de recherche sur les communautés québécoises d’expression anglaise (QUESCREN) à l’Université Concordia en partenariat avec le Quebec Community Groups Network (QCGN). Nous travaillons en partenariat avec le Réseau du patrimoine anglophone du Québec (RPAQ) pour la visite guidée du colloque.

Comité de programmation

  • Patrick Donovan, Coordonnateur associé, QUESCREN; Candidat au doctorat, Université Laval
  • Cheryl Gosselin, Professeure, Sociologie, Université Bishop’s
  • Uzma Jamil, Ph.D., Agente de recherche, Collège Dawson
  • Brian Lewis, Professeur, Communications, Université Concordia
  • Lorraine O’Donnell, Coordonnatrice-chercheuse, QUESCREN; Professeure adjointe affiliée, École des affaires publiques et communautaires, Université Concordia
  • Stephen Thompson, Directeur de la politique stratégique, de la recherche et des affaires publiques, Quebec Community Groups Network (QCGN)
  • Paul Zanazanian, Professeur agrégé, Integrated Studies in Education, Université McGill

Contexte : QUESCREN à l’Acfas

Fondé en 2008, le Réseau de recherche sur les communautés québécoises d’expression anglaise (QUESCREN) est un réseau de collaboration constitué de chercheurs, d’intervenants, d’établissements d’enseignement et d’autres organismes qui œuvre à améliorer la compréhension des communautés québécoises d’expression anglaise et à renforcer leur vitalité. Nos sept derniers colloques à l’Acfas ont été des plus novateurs. De nombreux chercheurs universitaires, gouvernementaux et communautaires ont présenté des communications qui, bien que multidisciplinaires, touchaient à l’histoire et à la situation actuelle des communautés d’expression anglaise au Québec.
Les congrès de l’Acfas (Association francophone pour le savoir) réunissent des douzaines de colloques qui portent sur des sujets précis. Le congrès de 2018 aura lieu du 7 au 11 mai à l’Université du Québec à Chicoutimi, Saguenay, Quebec, Canada.

Pour participer au colloque de QUESCREN en 2018

Les chercheurs, professeurs, étudiants et organisateurs communautaires sont chaleureusement invités à soumettre une proposition de communication individuelle (c.-à-d. une présentation); d’intervention groupant trois ou quatre communications liées à un thème précis; de table-ronde; ou d’atelier.
La proposition doit contenir les renseignements suivants :

  • Nom, titre, organisme d’attache et adresse de courriel de la personne qui fera la présentation
  • Titre de la présentation (max. 150 caractères, espaces comprises)
  • Texte décrivant les éléments suivants, le cas échéant : sujet de recherche; méthodologie; présentation succincte des résultats (max. 150 mots)
  • Courte biographie (max. 120 mots)
  • Courte bibliographie appuyant la proposition, s’il y a lieu
  • SVP indiquer si vous nécessitez des fonds pour couvrir les frais a) d’inscription et b) de voyage

Veuillez envoyer votre proposition en format électronique d’ici le 18 janvier 2018 à

Evaluation des propositions

Les propositions seront évaluées par le comité de programmation. Les auteurs des propositions retenues seront avisés par courriel à la fin du mois de janvier 2018. 

Langue des présentations

L’Acfas est un événement francophone et les conférenciers sont fortement encouragés à communiquer en français. Dans le cas de présentations en anglais, le support visuel devra être en français (présentation PowerPoint, document papier distribué aux gens présents, etc.) QUESCREN serait heureux de vous aider à assurer la traduction de l’anglais au français de vos présentations. 

Publication des actes de colloque

Les organisateurs du colloque sont présentement à la recherche de financement afin de publier les actes de colloque.

Frais d’entrée au congrès et autres dépenses

VEUILLEZ NOTER que l’Acfas éxige que tous les participants, sans exception, paient les tarifs d’inscription au congrès. Cela donne accès à toutes les activités du congrès, incluant notre colloque. Les frais d’inscription sont indiqués ici.
Les organisateurs du colloque sont présentement à la recherche de financement afin de couvrir les frais de voyage et d’admission des conférenciers, particulièrement les étudiants. SVP nous aviser dans votre proposition si vous nécessitez des fonds pour couvrir ces frais.