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Appel de communication
Université du Québec à Montréal
Congrès

Appel : Congrès «Le patrimoine, ça change quoi?»

6-10 juin 2016, UQAM
Date limite de l’appel à contribution : 1er novembre 2015


Comité organisateur : Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain de l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal (Lucie K. Morisset et Luc Noppen), en partenariat avec l’Université Concordia et son Centre d’histoire orale et de récits numérisé.

Argumentaire

Le patrimoine témoigne éloquemment de l’air du temps et des visions du monde; l’on convient généralement qu’il permet de mieux comprendre les sociétés et, même, qu’il peut cimenter des communautés. Mais comment cela se produit-il ? Le patrimoine peut-il transformer la réalité ? À quoi sert-il alors ? Et qu’est-ce que ça change ?
Ce troisième congrès annuel de l’Association of Critical Heritage Studies traite des manifestations, des discours, des épistémologies, des politiques et des enjeux du patrimoine, compris ici comme un phénomène, un symptôme, un effet ou un catalyseur. Le patrimoineen question peut aussi être un instrument d’autonomisation ou d’influence; un obstacle ou un tremplin, physique ou symbolique; et cela, dans diverses communautés ou sociétés, dans une gamme infinie d’environnements matériels ou imaginaires. Les problématiques traitées vont des questions liées aux genres à celles des fabrications identitaires, en passant par les mythologies de la diversité culturelle et le redéploiement des politiques du patrimoine par-delà
la rhétorique de l’institution patrimoniale.
Le manifeste fondateur de l’ACHS appelait à la mise en oeuvre et à la valorisation d’études critiques et d’interventions innovantes afin d’interpeller les jeux de pouvoir et les intrications économiques et culturelles que sous-tendent les définitions et les pratiques traditionnelles du patrimoine. Ce troisième congrès participe de cet esprit et s’inscrit dans la lignée des congrès précédents, tenus à Gothenburg (Suède) et à Canberra (Australie). Il vise à consolider et à élargir les études patrimoniales en tant que domaine inclusif de théorisation, d’investigation et de pratique constitué au départ de régions géographiques variées et d’approches disciplinaires diverses, telles celles de l’histoire publique, de la muséologie, des études touristiques, de l’architecture et de l’aménagement, des études urbaines, de l’archéologie, de la géographie, de la sociologie, des études culturelles, des sciences politiques, de la gestion, de l’anthropologie, de l’ethnologie et de la recherche-création en arts.
Les propositions au Congrès 2016 de l’ACHS apporteront une réflexion originale ou une démarche innovante à l’analyse critique de ce qu’est le patrimoine, de sa constitution, de ses mécanismes, de ses manipulations, de son étude scientifique, de sa définition et de sa gestion, ainsi que de ses éventuels effets dans une société, sur une économie ou au sein d’un territoire. Il s’agira, par exemple, d’explorer les constructions discursives ou la reconfiguration des relations sociales, des conditions du savoir ou des expressions culturelles ; l’on pourra aussi examiner les transformations de l’environnement ou la (dé)valorisation du sol provoquées ou entraînées par le patrimoine. L’ACHS accueille particulièrement favorablement les propositions qui s’écartent de la compréhension institutionnelle et des théories canoniques du patrimoine, voire qui remettent directement en question les fondements disciplinaires ou socioprofessionnels et les assomptions variées qui guident la pratique ou l’action publique. Dans cet esprit, le congrès soutient la poursuite des débats structurants sur le rôle du patrimoine et de la patrimonialisation dans la citoyenneté et dans l’espace politique, en tant que cadre de vie, comme berceau identitaire ou au titre d’interrelation des milieux humains et non-humains.

Thématique du congrès

Afin d’apporter de nouvelles idées aux études patrimoniales, le Congrès 2016 de l’ACHS se loge à l’enseigne d’une question générale : « Le patrimoine, ça change quoi ? ». L’on s’attend à ce que cette interrogation volontairement expressionniste aiguille des propositions selon l’un ou l’autre des thèmes suivants ; l’on recevra néanmoins toute proposition thématisée autrement.

  • La performativité du patrimoine ;
  • La singularisation culturelle par rapport à la mondialisation ou à d’autres processus transnationaux relatifs au patrimoine ;
  • Les « communautés imaginaires » du patrimoine ;
  • Les dimensions critiques de l’histoire publique et des études de la mémoire ;
  • Les environnements urbains et l’aménagement ;
  • Le patrimoine en situation de conflit et les collaborations possibles ;
  • Les dimensions du genre dans la patrimonialisation ;
  • Les particularisations linguistiques et culturelles de la patrimonialisation ou des études patrimoniales ;
  • Les usages du patrimoine dans le tourisme, depuis la fabrication identitaire jusqu’à l’économie politique ;
  • Les perspectives du patrimoine en matière de développement durable à l’ère de « l’Anthropocène » ou du « Poubellien » ;
  • La citoyenneté culturelle et les diasporas ;
  • L’essor et le déclin de « l’expert » ;
  • Les politiques du patrimoine par-delà les discours élitistes ;
  • Le futur du patrimoine et de la patrimonialisation.

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