Annie Tanguay (CRILCQ, UQAM) et Jacinthe Martel (CRILCQ, UQAM) organisent la journée d’étude « Par l’autre bout de la lorgnette », une journée qui repose sur une structure souple; plutôt que d’adopter le format classique des colloques, elle comprendra des communications courtes (une quinzaine de minutes) qui proposeront moins des résultats aboutis que des travaux en chantier ou encore des pistes de recherches qui rendent compte de la diversité et de la complexité des fonds d’archives littéraires. Quelle soit réelle ou fictive, l’archive est donc entendue ici au sens large afin d’aborder l’œuvre « par l’autre bout de la lorgnette » (F. Ponge), c’est-à-dire par le biais des sources, manuscrits, listes, correspondances, journaux et carnets de travail, sources ou notes documentaires, etc.
Au moment où les acquisitions, le traitement des fonds et leur mise en valeur sont réduits, voire tout simplement menacés par les nombreuses coupures budgétaires dont les institutions font l’objet, les chercheurs sont ainsi progressivement réduits à un « certain silence » (H. Aquin). Il importe de faire le point sur les enjeux de la recherche effectuée au Québec dans les archives des écrivains et, par conséquent, sur l’avenir du patrimoine littéraire. Dix ans après le colloque « Archives littéraires et manuscrits d’écrivains. Politiques et usages du patrimoine », qui réunissait une vingtaine de chercheurs, archivistes et écrivains afin de mettre en relief les recherches et les pratiques alors en cours, force est de constater qu’il est de plus en plus difficile de prendre le « risque de l’archive » (M. Gagnon). Sans tendre au fourre-tout, il nous a semblé que cette journée d’étude devait se décliner selon divers volets et aborder des points de vue variés.
Programme
9 h Accueil
9 h 15 Mot de bienvenue, Jacinthe Martel (Université du Québec à Montréal)
9 h 30 Louise Dupré (écrivaine, Université du Québec à Montréal) : « Faire don de ses archives : une décision qui a des conséquences »
10 h 00 Volet I « Le goût de l’archive » (Arlette Farge)
10 h 05 Micheline Cambron (Université de Montréal) : « Éloge de l’érudition »
10 h 20 François Dumont (Université Laval) : « Genèse de l’œuvre de Jacques Brault »
10 h 35 Discussion
Pause
11 h 05 Volet II « Le document est un foyer d’imaginaire » (Jacques Neefs)
11 h 10 Nathanaël Pono (Université du Québec à Montréal) : « Quand les archives racontent la genèse d’une revue : le cas de La Relève »
11 h 25 Jacques Paquin (Université du Québec à Trois-Rivières) : « En lisant par-dessus l’épaule : traces de la lecture dans la bibliothèque personnelle de Gatien Lapointe »
11 h 40 Nathalie Watteyne (Université Sherbrooke) : « Archives et poétique : Anne Hébert »
11 h 55 Discussion
12 h 15 Diner servi sur place
13 h 15 Volet III « On écrit parce qu’on a lu » (Jacques Brault)
13 h 20 Adrien Rannaud (Université du Québec à Montréal) : « Discours sur le roman et imaginaire générique dans les archives d’écrivaines au Québec »
13 h 35 Annie Tanguay (Université du Québec à Montréal) : « Lectures et écritures chez Louise Dupré : les manuscrits de Tout près »
13 h 50 Patricia Godbout (Université de Sherbrooke) : « Le fonds Hélène Monette : création et premières explorations»
14 h 05 Discussion
Mot de clôture, Annie Tanguay (Université du Québec à Montréal)
Verre de l’amitié
